Cette question a été à l’origine d’une lettre ouverte d’un Groupe de réflexions d’analyses et d’initiatives novatrices (GRAIN) intitulée « Mali : gardons le cap ». Ce groupe composé d’intellectuels, d’hommes d’affaires et de membres de la société civile du Mali exprime son inquiétude concernant la trop grande présence des militaires sur la scène politique.
Pour rappel, la transition civile fait partie des engagements pris à la suite du coup d’Etat du 18 août dernier. Etant l’un des groupes de réflexions les plus crédibles du pays, Le GRAIN rappelle aux militaires putschistes qu’ils avaient promis une transition civile, qui malheureusement tarde à se concrétiser.
« Aujourd’hui, nous avons une transition dite civile mais qui n’est vraiment pas civile puisque presque 70% des postes sont occupés par des militaires ou des proches de militaires. Cela nous inquiète », confie Mossadeck Bally, membre fondateur du Groupe de réflexion d’analyses et d’initiatives novatrice. »
D’ailleurs, le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif prévu, n’est toujours pas mis en place.