BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Concours IFA / Baga K. Jean, le jeune aux ‘idées lumineuses’

Baga K. Jean, le jeune aux ‘idées lumineuses’

Partagez ceci :

Stand VESO Concours CONFEJES Bénin

Lancée en 2013, avec un fonds d’amorçage de 1,48 million de Frs CFA, la société VESO est passée à 32 millions de Frs CFA en fin d’année 2016. Soit 20 fois le capital de départ après trois années d’activités. Un succès, qui séduit à juste titre plus d’un et, qui a permis à son promoteur Baga Kossivi Jean de rafler les prix des concours du Fonds d’insertion des jeunes (FIJ), du Projet vert, du PRADEB-FAIEJ, et en avril dernier, la 3ème place du concours régional de la CONFEJES.

Quel est le secret du progrès de ce jeune entrepreneur aux ‘idées lumineuses’ qui a débuté à zéro franc ?

 

Portrait de Baga Kossivi Jean, entrepreneur dans le domaine des énergies renouvelables ; patron du Village d’Énergie Solaire (VESO), société spécialisée dans la vente, l’installation et la réparation des équipements solaires.

Une ambition d’entreprendre à toute épreuve

Si le rêve de tout jeune est d’avoir un emploi stable, c’est sans compter sur Baga Kossivi en qui bouillonne depuis toujours la flamme inextinguible d’être son propre patron. « Ma prière de tous les jours, c’est d’être un responsable et de travailler pour mon propre compte », confie-t-il sans complexe.

Mais, pour réaliser cette ambition, celui-ci a dû prendre son mal en patience. Ainsi, après avoir décroché son BTS en électronique et énergie, il s’est lancé à la conquête d’expériences en travaillant dans une entreprise de la place. Très vite, il a pu se faire ses premières dents en tâtant du doigt les réalités du terrain et réunir la somme nécessaire pour démarrer son entreprise.

« J’ai commencé à zéro franc. Quand je travaillais, mon salaire était divisé en trois parties et le tiers a servi à acheter d’abord les équipements, ensuite les mobiliers de bureau et vers la fin les marchandises », glisse-t-il.

Quatre (4) ans après, c’est le saut pour l’aventure contre ‘pénombres et obscurités’ pour son projet de démocratisation de l’énergie solaire à travers VESO. Et rien ne pouvait l’arrêter. Pas même le fait que son salaire ait été doublé pour l’en dissuader et rester au chaud chez son ancien employeur.

Idée lumineuse

« Apporter la lumière, propre et abordable financièrement, à ces zones qui n’ont pas accès à l’électricité afin qu’elles puissent amorcer facilement le développement durable », telle est l’ambition de Baga en mettant en place VESO.

Cet entrepreneur, à la fibre sociale, a su regarder, en travers des difficultés d’accès à l’énergie des populations en milieux non ou mal desservis par la CEET ou abonnés aux délestages perlés, une véritable opportunité d’affaires.

« Déjà, le constat se fait sur le terrain. La Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) n’arrive pas à couvrir tout le territoire. Mais le besoin est pressant pour les populations. Il faut donc se lancer pour combler ce vide. C’est une opportunité à saisir », explique-t-il.

Et il a vu juste, surtout à l’heure où la planète s’est engagée pour la promotion et l’utilisation des énergies renouvelables.

Mais, comme pour toute chose, le début n’a pas été une sinécure. « Quand j’ai démarré, j’étais seul. Après quatre mois d’activités, j’ai pris une secrétaire, qu’il fallait payer. Cela ajouté aux frais de loyer, de transport, etc., ont failli me faire sombrer, note-t-il l’air amusant. Mais le courage était-là, et il y avait également des marchandises que je devais vendre. Tout ça m’a donné la force de continuer ».

Cette persévérance hors norme et le pragmatisme dans les affaires, ajoutés au projet d’entreprise qui a encore de grandes marges de développement, lui ont valu de se hisser au rang de ceux avec qui on peut compter pour le développement du continent.

Installation client

Le challenge des meilleurs

N’entre pas dans l’arène du concours régional du Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (PPEJ) qui veut. Pour y accéder, Baga Kossivi a dû s’imposer devant ses adversaires au plan national.

En effet, la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES) organise, chaque 4 ou 5 ans, un concours national pour récompenser les meilleurs jeunes entrepreneurs qui ont bénéficié de son Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes (PPEJ). Par ce programme, la CONFEJES octroie des financements à ces jeunes, âgés de 18 à 35 ans, porteurs de projets innovants et pertinents. Le montant de subvention, par projet, varie de 500 000 à 5 millions de Francs CFA.

C’est donc après être arrivé premier au plan national que Baga Kossivi est allé représenter les couleurs nationales à Cotonou lors du Grand Challenge destiné aux meilleurs des meilleurs.

Ce Challenge prenait en compte plusieurs points. Entre autres l’aspect technique de l’entreprise, la maitrise de l’activité, les stratégies de marketing, le chiffre d’affaires et une présentation de stands qui s’est faite sur place.

Il s’en tire avec la 3ème place, après le Sénégal et le Niger. Et ce prix, il le doit à sa quête perpétuelle de surpassement. « C’est le travail bien fait de tous les jours qui m’a permis d’en arriver jusque-là. » Et, il n’est pas question de se reposer sur ses lauriers.

Pour Baga, l’aventure ne fait que commencer. Il compte, gagner de nouvelles parts du marché, employer d’ici les 10 prochaines années au moins 100 employés, et démocratiser davantage les énergies renouvelables dans la sous-région.

Le clap de fin

Pour lui, c’est l’occasion de remercier « les organisateurs du concours. Je l’ai dit, lors de la finale du Challenge, que nous les jeunes entrepreneurs, n’avons pas besoin de grandes choses. Juste de l’encouragement pour nous montrer que ce que nous faisons comme travail est bien et de continuer sur la même voie ».

« Je remercie également le Gouvernement togolais qui ne ménage aucun effort pour nous créer cet environnement favorable à l’entrepreneuriat. C’est exactement ce dont nous avons besoin, même s’il reste encore beaucoup à faire, vu que nous sommes nombreux.

Ceux qui hésitent encore à m’emboîter le pas, je leur dis que c’est la meilleure solution pour changer sa vie et celle de sa communauté, l’entrepreneuriat. Certes, c’est difficile, mais nous y arriverons ! »

 

Aimé Komla ANKU ( Togo )

Cet article est en lice pour la première édition du Concours « Ils Font l’Afrique IFA ». Laissez un commentaire pour voter pour cet article.




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »