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Cameroun: le profil des candidats à la présidence

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La course à la magistrature suprême au Cameroun est lancée et plusieurs personnalités restent en lice. Pour la présidentielle d’octobre prochain, ils sont au total 9 à briguer. Un nombre qui allait être plus élevé si le conseil constitutionnel n’avait pas rejeté les douze recours des candidats recalés. Nouveaux et habitués, nous vous amenons à la découverte des 9 prétendants fauteuil présidentiel.

Paul Biya, Président sortant

Le 13 juillet dernier quand Paul Biya annonçait sur Twitter sa candidature, aucun n’a été autant surpris. Un président qui dirige le pays depuis des décennies et qui ne semble pas lacher prise.  Le 6 novembre 1982, Paul Biya devenait le chef de l’Etat, à la suite de la démission inattendue du premier président du Cameroun indépendant, Ahmadou Ahidjo. 35 ans après, il sera une nouvelle fois le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Il court vers un septième mandat à la tête de l’Etat. Dans un contexte marqué par une crise dans la zone anglophone, Biya sait sait qui est le plus grand favori de ce scrutin à 85 ans.

Akere Muna du Front populaire pour le développement (FPD)

Akere Muna est le porte flambeau du Front populaire pour le développement (FPD), un parti politique basé dans le nord du Cameroun. C’est le fils de Salomon Tandeng Muna, ancien Premier ministre du Cameroun anglophone et l’un des acteurs de la réunification de février 1961. Après une longue carrière d’avocat, il s’est lancé en politique aux côtés de son frère Bernard Muna qui était candidat à l’élection présidentielle de 2011 et ancien procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). L’homme de 66 ans est à l’origine de la création de la section camerounaise de Transparency International.

Joshua Osih, Social Democratic Front (SDF)

Le député Joshua Osih est le véritable successeur de Ni John Fru Ndi. En fevrier dernier, le « chairman » a révélé qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle. Ce qui ouvre la voie libre pour son dauphin. Dans la deuxième force politique du pays, le vice-président du Social Democratic Front (SDF) est très influent. Dans les débats il se révèle très convaincant et à même de faire passer le message de son parti.  L’homme politique de 49 ans est né d’un père camerounais et d’une mère suisse. Après plus de 25 ans d’expérience dans le secteur de l’aviation, il a diversifié ses domaines d’activités notamment l’écotourisme, de l’hôtellerie et de l’aquaculture. C’est en mars 1991 qu’il a rejoint le SDF avant de devenir en 2013, le premier Camerounais anglophone à siéger à Douala. Selon les observateurs, à 49 ans il apparaît comme le principal challenger du président Paul Biya.

Cabral Libii, l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers)

C’est dans aucun doute, l’une des figures montantes du monde politique. Enseignant en droit à l’Université de Yaoundé II, Cabral Libii jouit d’une forte popularité sur les réseaux sociaux. À 38 ans seulement, Cabral Libii est le candidat de l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers). Ce ne sera pas son seul avantage. Il pourra compter sur le mouvement du « 11 millions de citoyens », créé pour inciter les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales. Grace à ce mouvement, Libii a réussi à mobiliser les 30 millions de francs CFA de caution indispensable pour sa candidature. Désormais Cabral Libii voit plus loin en visant 200 millions de francs CFA pour financer sa campagne électorale.

Maurice Kamto, Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)

C’est pour la première fois qu’il se présente à une élection présidentielle. Maurice Kamto, âgé de 64 ans, a été membre de la Commission du droit international des Nations unies de 1999 à 2016. Parmi les ses réussites, on peut citer les négociations visant à rétrocéder la péninsule de Bakassi, un territoire que le Cameroun et le Nigeria se disputaient. La contribution décisive de Maurice Kamto l’a aidé à être nommé ministre délégué auprès du ministre de la Justice en 2004. En 2011, il quitte le gouvernement pour lancer sa propre formation, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Garga Haman Adji, de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD)

Garga Haman Adji  est le candidat de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD). Ministre de la Fonction publique et du contrôle supérieur de l’Etat en 1988, il s’est démarqué par sa rigueur et sa lutte contre la corruption. Un engagement qui lui a valu d’être surnommé le « chasseur de baleines ». Il brigue la présidence pour la 3ème fois après 2004 et 2011.

Ndifor Afanwi Franklin, Pasteur candidat

Ndifor Afanwi Franklin n’a que 39 ans et ne possède aucune expérience en politique. Malgré tout, il n’a aucun doute sur sa victoire. Le pasteur du Kingship International Ministry sera donc indépendant mais jouit d’une grande popularité chez ses fidèles. Des supporters qui n’ont pas hésités à se déplacer jusqu’à Youndé la capitale lors de l’annonce de sa candidature. Il se dit investi d’une mission, celle de « délivrer le pays ».

Serge Espoir Matomba, candidat du PURS

Serge Espoir Matomba s’est fait un nom dans l’entrepreneuriat notamment dans le secteur des hydrocarbures. Désormais il veut également réussir dans la politique. Il est donc le candidat du PURS, le Peuple uni pour la rénovation sociale. Il veut surtout répondre aux attentes des jeunes confrontés à un chômage récurrent.  Très engagés sur les problématiques sociales, Serge Espoir Matomba et les cadres du PURS ont mené une grève de la faim en 2014 pour protester contre l’augmentation du prix des hydrocarbures par le gouvernement camerounais. Serge Espoir Matomba fait partie des critiques de Paul Biya sur la question de la crise en zones anglophones par le gouvernement.

Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC)

C’est l’un des habitués des présidentielles. Adamou Ndam Njoya était déjà en course en 1992, 2004 et 2011. Le maire de Foumban est toujours le candidat de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), son propre parti qu’il a créé en 1991. A 76 ans, il a occupé de nombreux postes importants sous le régime d’Amadou Ahidjo. Premier directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), vice-ministre des Affaires étrangères en 1975 puis ministre de l’Education nationale entre 1977 et 1980, il a également été ministre délégué à l’Inspection générale de l’Etat et à la réforme administrative entre 1980 et 1982.




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