Dans un communiqué signé au journal parlé de 17 heures, le général de division Esaïe Ngambou a été envoyé à la deuxième section.
Le président Paul Biya vient encore de prendre à contre-pied le peuple camerounais. Alors que le torchon brule entre le général de division Esaïe Ngambou et le ministre de l’interieur Paul Atanga Nji, le président de la République, chef des forces armées, a décidé d’envoyer l’officier supérieur en deuxième section, synonyme de retraite.
Dans un décret rendu public ce 5 juillet, Paul Biya admet l’officier supérieur en seconde section.
Un décret qui apparait comme une sanction au regard de l’actualité récente. Il y a trois jours, le général de division Esaïe Ngambou s’en est publiquement pris au ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
Au cœur de la brouille, une histoire de litige interne au sein de l’Eglise Evangélique du Cameroun.
Dans une vidéo, le général Esaïe Ngambou s’était offusqué que le ministre pointe, en des termes jugés irrévérencieux, l’illégalité des activités d’une faction dissidente de l’Église évangélique du Cameroun soutenue par le général.
« J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la correspondance du ministre de l’Administration territoriale. Vous voudrez bien lui dire que dans un problème où un général de division a mis son nom… il ne saurait me traiter d’individu sans foi ni loi », avait alors pesté l’officier supérieur devant une assemblée.
Et d’ajouter, « on ne m’a jamais traité de cette manière. J’aurais l’occasion de le rencontrer. J’espère qu’il sera encore là. Il ne faut pas exagérer ! ».
Dans un communiqué publié le 8 juin dernier Paul Atanga Nji avait denoncé les manœuvres de la nouvelles faction de l’Eglise évangélique du Cameroun : « le ministre de l’Administration territoriale informe l’opinion publique qu’un groupe d’individus sans foi ni loi sillonnent depuis quelque temps nos villes et campagnes, se prévalant d’un mandat de réforme de l’Église évangélique du Cameroun (EEC) sous la dénomination Église évangélique du Cameroun décentralisée, en abrégé EEC-D », avait écrit Paul Atanga Nji dans son communiqué.
Essama Aloubou