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Comment les Camerounais tentent de s’adapter face à une inflation généralisée ?

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Alors que les prix des produits ont considérablement augmenté, les salaires des fonctionnaires camerounais sont restés stables. Et chaque ménage à sa manière, trouve des stratégies pour s’adapter avec ses petits moyens.

A Yaoundé la capitale camerounaise,  les prix des produits de consommation  ont considérablement augmenté sur un an. Le prix du kilogramme de poisson est partie de 1600 francs CFA à 2000 francs CFA. Celui du Kilogramme de sucre est passé de 750 francs CFA à 1100 francs dans certains quartiers. L’huile raffinée a connu une augmentation de près de 500 francs CFA, partant de 1200 francs à 1700 francs CFA.

A côté de cela, le prix du Kilowatt d’électricité a également connu une hausse.  Malgré les cris des fonctionnaires qui demandent une augmentation des salaires, le gouvernement est resté muet sur la question.

Dans son discours du 31 décembre, le président de la République Paul Biya a plutôt évoqué une probable augmentation des prix du carburant à la pompe, ce qui viendra encore accroître l’inflation.

Pour s’adapter, chaque ménage essaye de trouver une stratégie pour survivre. Armand est père de famille, il perçoit un salaire de 100 000 francs CFA et doit payer autour de 15 000 francs pour les factures de courant chaque mois. Au regard de la cherté de l’électricité, il a décidé de brancher sa maison en direct pour diminuer les consommations. « Chaque soir je suis obligé de brancher ma maison en direct au moment où les agents de Eneo (la société distributrice de l’électricité) ne font plus de contrôle. Le mois passé, j’ai pu faire des économies de plus de 7000 francs CFA, grâce à cette technique ».

Comme lui, Helene, mère de famille qui doit élever seule ses trois enfants, a décidé de réduire le nombre de repas par jour. «  Avec cette inflation, je ne peux pas résister. Je suis obligé de d’annuler le déjeuner pour mes enfants et moi. Désormais, on mange le matin et le soir ».

A côté, le couple Emana a également trouvé une stratégie qui semble marcher. Ils ont annulé l’argent de transport pour leurs 3 enfants. « On leur donnait 1500 francs par jour pour leur taxi, ce qui faisait 7500 francs par semaine. Désormais mon mari les dépose à l’école le matin en partant au travail. Et le soir il les ramène quand il finit tôt. Le jour où il ne finit pas tôt, les trois rentrent à pied avec leurs camarades », raconte Diane, mère de 3 enfants.

En cas d’augmentation des prix du carburant comme l’a annoncé le président de la République, les associations des consommateurs ont déjà annoncé qu’elles entreront en grève.

Essama Aloubou




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