Fierté et particularité du continent africain notamment dans certains pays, les différences ethniques sont parfois à la base de conflits qui entrainent un nombre conséquent de victimes. L’exemple du génocide rwandais, ou encore en Côte d’Ivoire, où Dioula et Baoulé en sont arrivés aux affrontements dans le centre du pays.
A Béoumi (60 km à l’ouest de Bouaké, centre), un affrontement entre les deux peuples, déclenché le mercredi dernier, a fait sept morts et 44 blessés, a affirmé une source policière à l’AFP ce 17 mai. Une vieille histoire a été à la base du début des affrontements.
En effet, il existe une vieille querelle entre les transporteurs (taxis-brousse) d’ethnie Dioula et les pilotes de motos-taxis d’ethnie Baoulé.
“Une altercation entre un chauffeur de taxi-brousse et un conducteur de moto-taxi qui se trouvait à la gare des taxis-brousse” a dégénéré en bataille rangée, avait raconté mercredi Innocent Koffi, agriculteur baoulé à Béoumi.
Ce n’est pas la première fois que de tels affrontements ont lieu au pays des Eléphants, encore moins entre Dioula et Baoulé.
Entre populations locales et transporteurs dioula, qui contrôlent traditionnellement les taxis-brousse, se produisent sporadiquement à travers le pays, faisant parfois des morts, rapporte notre source.
A Béoumi la tension reste toujours vive.
Déjà sous tension à l’approche du scrutin présidentiel de 2020, une maitrise de la situation s’avère une priorité pour les forces de l’ordre du pays.