Contrairement au bilan du préfet de la ville Dedj Mel, une source policière vient de donner à l’AFP le bilan des violents affrontements en Côte d’Ivoire entre populations autochtones (Baoulé) et allogènes (Dioula, ressortissants du Nord) qui ont commencé mercredi à Béoumi (60 km à l’ouest de Bouaké, centre). Sept morts et 44 blessés, indique la source.
“Il y a eu sept morts et 44 blessés”, a affirmé à l’agence cette source sous couvert de l’anonymat. Jeudi, le préfet de la ville Djedj Mel avait annoncé un bilan de trois morts et 40 blessés et décrété un couvre-feu de 18H00 GMT à 06H00 GMT.
“Une altercation entre un chauffeur de taxi-brousse et un conducteur de moto-taxi qui se trouvait à la gare des taxis-brousse”, a dégénéré en bataille rangée, avait raconté mercredi Innocent Koffi, agriculteur baoulé à Béoumi.
A en croire l’agence, il existe une vieille querelle entre les transporteurs (taxis-brousse) d’ethnie dioula et les pilotes de motos-taxis d’ethnie baoulé.
Notre source renseigne que les affrontements intercommunautaires, parfois meurtriers, sont fréquents en Côte d’Ivoire, pays d’environ 25 millions d’habitants qui compte plusieurs dizaines d’ethnies et une importante communauté étrangère.
Ces heurts sont souvent liés à la propriété foncière mais aussi aux transports. Des affrontements entre populations locales et transporteurs dioula, qui contrôlent traditionnellement les taxis-brousse, se produisent sporadiquement à travers le pays, faisant parfois des morts, informe l’agence.