Laurent Gbagbo ne sera pas candidat ni ne pourra voter lors des élections présidentielles de 2025 en Côte d’Ivoire. Radié de la liste d’électeurs en 2020, l’ex-président n’est toujours pas autorisé à exercer son droit de vote. De quoi susciter des réactions au sein de la classe politique ivoirienne.
C’est en 2020 que Laurent Gbagbo a été radié de la liste électorale. L’ancien président était condamné à 20 ans de prison dans l’affaire du braquage de la BCEAO. Une décision maintenue par la Commission électorale indépendante (CEI) en vue des futures élections en Côte d’Ivoire. Selon l’organe de gestion des élections, la loi ne permet au président du PPA-CI de figurer sur la liste.
Le PPA-CI a exigé « le rétablissement immédiat du droit de vote » de Laurent Gbagbo, dénonçant « une mesure discriminatoire d’exclusion » de son président.
« Notre paix est fragile »
Le PDCI, le parti de l’autre ancien président, Henri Konan Bédié, y voit, quant à lui, une décision « injuste ». « Cette situation doit être rétablie rapidement. Notre parti est contre les injustices (…) On ne peut à la fois dénier à quelqu’un sa capacité à être candidat et sa capacité à être électeur. Notre équilibre, notre paix est fragile ».
Réagissant aux critiques, Ibrahim Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif du RHDP, le parti au pouvoir, a indiqué que « la question (de l’amnistie de Laurent Gbagbo, ndlr) a été évoquée mais n’a pas été débattue, pour la simple et bonne raison que l’amnistie relève du pouvoir discrétionnaire du président » Alassane Ouattara.
Contraint de quitter le pouvoir en avril 2011 à la suite des violences meurtrières post-électorales, Laurent Gbagbo avait été envoyé envoyé à la Cour pénale internationale. Après son acquittement, l’ancien président ivoirien est rentré au pays où il a lancé un nouveau parti, le PPA-CI. Beaucoup de ses partisans espèrent un retour aux affaires en 2025.