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Après plusieurs années d’exil au Burkina Faso, l’ancien président Moussa Dadis Camara est rentré dimanche en Guinée pour comparaître mercredi devant un tribunal. Il devrait répondre avec dix autres accusés, de sa responsabilité présumée dans le massacre du 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry.
Treize ans jour pour jour après les tueries dans le grand stade de la capitale,l’ancien homme fort de la Guinée, devrait répondre des exactions commises le 28 septembre 2009, lorsqu’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry avait été brutalement réprimé.
Bilan : 156 personnes avaient été exécutées, des milliers blessées et des centaines de femmes violées.
D’après l’un de ses proches, Dadis Camara est dans une villa tenue secrète.
« Le président Moussa Dadis a toujours demandé à rentrer au pays pour livrer sa part de vérité », assure son avocat, Me Antoine Pépé Lamah.
« Ce sont les autorités d’alors qui ne lui ont pas facilité les choses. Aujourd’hui, grâce à la volonté des nouvelles autorités politiques, ce procès se tient enfin. C’est une aubaine qui est accordée au capitaine Moussa Dadis Camara de laver son honneur, sa dignité et son intégrité qui ont été sérieusement entachés par les allégations qui ont tourné autour de ces événements..« .
Initialement, 15 hauts gradés de l’armée étaient inculpés. Deux ont bénéficié d’un non-lieu et un autre est décédé.
Ils ne seront donc plus que 12 dans le box des accusés face à des victimes qui attendent de connaître la vérité.
