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Le ferry sénégalais mythique « le Joola » à bord duquel se trouvait des centaines de personnes faisait naufrage le 26 septembre 2002. On dénombre 1863 morts, plus de 2000 selon les associations de victimes. Deux décennies après, ce traumatisme est toujours présent dans les esprits.
« Le Joola n’a pas une taille humaine. Il est gigantesque par ses conséquences. C’est un échec de compétences incurable », disait Boubacar Ba, le président de l’Association nationale des familles des victimes et des rescapés du Joola (ANFVR), lors de la cérémonie de commémoration ce lundi au port de Ziguinchor.
Tout comme les précédentes cérémonies, ce vingtième anniversaire n’a pas été l’occasion d’annonce particulière et, les plusieurs interrogations demeurent toujours sans réponse. Le seul effort du gouvernement est la construction d’un mémorial-musée à Ziguinchor, au bord du fleuve, qui pourrait ouvrir ses portes au mois de décembre.
De fabrication allemande et entré en service 7 ans avant l’accident, ce bateau mythique de 76,5 mètres de longueur et de 12,5 mètres de largeurs assurait la liaison entre Dakar et Ziguinchor, chef-lieu de la province rebelle du Sud, Casamance. Conçu pour transporter 550 passagers, le ferry avait à son bord ce 26 septembre 2002 plus de 2 000 passagers, soit quatre fois sa capacité.
Selon les chiffres officiels, il y a eu 1 863 morts et disparus, un bilan largement supérieur à celui du Titanic dont le naufrage fit quelque 1 500 morts, faisant du Joola l’une des pires catastrophes de l’histoire maritime.
Le renflouement de l’épave est l’une des principales exigences des victimes afin de faire le deuil. C’est d’ailleurs le thème de cette journée de commémoration.
