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Le sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu ce jour à Abuja, au Nigeria, a désigné le président de la transition du Tchad, Mahamat Déby Itno, comme son émissaire au Niger.
La réunion d’urgence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO s’est soldée par une batterie de mesures coercitives à l’encontre des militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet dernier au Niger. Parmi celles-ci, la junte a un ultimatum d’une semaine pour libérer et réinstaller le président déchu Mohamed Bazoum toujours retenu, lui et sa famille.
La Conférence a également pris des mesures économiques pour faire pression sur les acteurs impliqués dans le coup d’État et ceux qui le soutiennent.
Par ailleurs, une réunion des chefs d’état-major a été convoquée par la CEDEAO pour envisager une option militaire dans le but de restaurer l’ordre constitutionnel et de mettre fin à « la prise en otage du président nigérien ».
Un putshiste comme médiateur
Malgré le ton dur, la CEDEAO veut d’abord privilégier la voie du dialogue. Dans cette logique, elle a désigné le général Mahamat Déby Itno comme son émissaire devant tenter une résolution pacifique de la crise avec les militaires de Niamey. Une désignation qui se justifie, selon la CEDEAO, par le fair que le Tchad et le Niger font partie du G5 Sahel, la task-force mise en place pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel. Mais la nomination du fils d’Idriss Déby Itno pose problème. En effet, le général Mahamat Déby Itno a été installé au pouvoir par l’armée à la suite du décès de son père en avril 2022, au mépris des règles constitutionnelles. On se demande alors comment il va pouvoir convaincre ses frères d’armes du Niger de ne pas faire ce que lui, il fait.
Naturellement, le Burkina Faso, la Guinée et le Mali étaient absents à cette reunion de ka CEDEAO. Au sommet Russie-Afrique qui s’est tenu les 27 et 28 juillet à Saint-Petersbourg, le président de la transition du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, a apporté son soutien aux putschistes nigériens et appelé la Russie à faire de même.
