Depuis plusieurs semaines, les attaques jihadistes au Mali ne ciblent plus autant les régions périphériques au nord et au centre. Bamako et d’autres villes du sud du pays se sentent de plus en plus menacés.
Dans un récent communiqué authentifié, les groupes jihadistes ont affirmé être désormais présents partout sur le territoire malien.
Face à cette délocalisation des attaques, les autorités maliennes s’inquiètent. Certaines mesures comme l’interdiction de circuler à moto à certains moments de la journée dans ces localités ont été prises. Toujours pas rassurés, les États-Unis ont déjà demandé à une partie de leurs ressortissants de quitter le Mali.
Pour rappel, en fin juillet, le camp militaire de Kati, près de Bamako et cœur du pouvoir de la junte malienne où habite officiellement son chef Assimi Goïta, a été attaqué par des jihadistes. Au moins cinq policiers ont trouvé la mort dans l’explosion d’un engin lors d’une dernière attaque dans la région de Koutiala.
Pour certains analystes, les jihadistes utiliseraient des moyens plus sophistiqués et même des drones d’observation. D’autres observateurs jugent que les assaillants sont en train de gagner du terrain parce qu’il y a défaillance dans le dispositif des Forces de défense et de sécurité (FDS).