Le sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth a pris fin le 25 juin à Kigali, au Rwanda. Le président Paul Kagame en a profité pour envoyer un message fort à ceux qui accusent son pays de violer les droits de l’homme.
Ce sommet s’est tenu dans un contexte où des ONG dénoncent l’accord entre le Royaume-Uni et Rwanda qui prévoit le rapatriement des immigrés illégaux à Kigali. Lors de la conférence de presse finale, Paul Kagame a longuement répondu aux critiques sur son bilan en termes de droits humains.
« En ce qui concerne les valeurs, nous n’avons besoin d’aucune leçon de qui que ce soit », a déclaré M. Kagame. « Je veux vous assurer qu’il n’y a personne […] qui [connaît] les valeurs mieux que nous ici au Rwanda », a-t-il affirmé.
Le Rwanda est durement critiqué par les ONG en matière de droits humains qui dénoncent une répression féroce de la liberté d’expression et de l’opposition dans le pays. Le président hôte a rejeté les accusations sur la détention d’opposants politiques, affirmant que certains de ses détracteurs les plus virulents avaient été libérés de prison par grâce présidentielle. « Il n’y a personne au Rwanda qui soit en prison et qui ne devrait pas y être, parce que nous avons un système judiciaire qui est en fait fonctionnel et juste », a-t-il assuré.
Ce sommet a également consacré l’intégration du Gabon et du Togo comme membres du Commonwealth dont le Rwanda prend la tête pour les deux prochaines années.