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Présidentielle au Gabon: Un journaliste camerounais  refoulé à l’aéroport

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En mission pour la couverture de l’élection présidentielle du 26 aout prochain,  le journaliste camerounais Sinclair Mezin a été expulsé par la police gabonaise à l’aéroport Léon Mba pour un motif qui ne lui a pas été communiqué. Son récit donne des sueurs froides.

« Bonjour chers, tous. Je suis de retour parmi vous après mon refoulement ce matin de l’aéroport Léon Mba de Libreville. Mon péché est que je n’ai pas eu d’accréditation pour la couverture des élections générales au Gabon.

 Or, ici les responsables de l’ambassade du Gabon m’ont fait savoir que je n’avais plus besoin de visa du fait de la libre circulation en zone CEMAC et que l’accréditation, je pouvais l’obtenir sur place. Même des confrères gabonais m’avaient rassuré qu’une fois à Libreville, j’obtiendrai ce document au ministère de la Communication sur la base de mon ordre de mission. Malheureusement, à peine arrivé, à l’aéroport, je suis soumis à un interrogatoire musclé. En face de moi, des gens qui ne veulent rien entendre du tout. Me refusant même tout contact avec des Gabonais venus me chercher avec qui je venais d’échanger quelques minutes auparavant pour mon installation à l’hôtel. Je serai ainsi remis dans le même avion sous les regards moqueurs et inquisiteurs des nombreux curieux et agents de service présents en ces lieux. Tel un vulgaire terroriste, privé de mes documents de voyage, passeport et ordre de mission confisqués, je suis reconduit, flanqué d’éléments de police, dans le même avion qui m’a déposé il y a un peu plus d’une heure.

 Au fond du long tunnel conduisant à l’appareil une voix résonne en ces termes : « il est où? » En effet, le départ du vol a certainement été retardé à cause de moi. Et lorsque mes « gardes » et moi arrivons à l’entrée dudit avion, un membre de l’équipage demande en me regardant : « c’est lui? » Et l’un des policiers d’acquiescer de la tête. A l’intérieur, certains passagers, visiblement impatients, me jettent des regards quelque peu méprisants. Après une heure de vol, nous débarquons à Douala où la police m’attendait déjà. Je suis conduit au poste pour « besoin d’enquête ». Mais, l’échange ne va durer que moins de deux minutes puisque mes « enquêteurs » sont surpris du motif de mon rapatriement avancé par leurs pairs gabonais. Je suis aussitôt relaxé et mes documents remis. Me revoici au Cameroun après un aller-retour Douala-Libreville-Douala »

Témoignage de Sinclair MEZIN, journaliste camerounais




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