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Pas question pour le Soudan de livrer son ancien président à la Cour pénale internationale. Si beaucoup espérait voir Omar el-Béchir à la CPI comme ce fut le cas de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le conseil militaire de transition (CMT) a statué définitivement sur la question le 25 juin dernier.
Khartoum ne cèdera pas Omar el-Béchir, c’est ce qu’a fait savoir Abdel Fatah al-Burhan, le chef du conseil national de transition mardi dernier.
Ce dernier estime que la justice soudanaise est indépendante et capable de remplir entièrement sa mission en organisant le procès de l’ex-dirigeant soudanais.
Le procès serait d’ailleurs retransmis en direct à la télévision soudanaise.
Selon la RFI, il est impossible de savoir pour le moment si le Conseil militaire transitoire (CMT) a réellement la volonté de juger l’ancien président soudanais, ou s’il s’agit d’une manœuvre pour esquiver les demandes pressantes de la Cour pénale internationale (CPI) concernant Omar el-Béchir.
Une décision qui toutefois survient quelques jours après que, Fatou Bensouda, la procureure générale de la CPI ait plaidé devant l’ONU pour une traduction d’Omar el-Béchir.
Pour rappel, l’ancien chef d’État est sous le coup de deux mandats d’arrêt de la CPI, ordonnés successivement en 2009 et 2010 pour des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour.
L’opposition soudanaise pour sa part conteste la décision du conseil de transition et estime que l’ancien président doit être livré à la CPI.
