La Cour de justice de la CEDEAO a jugé « illégale » la suspension de Twitter en 2021 par le Nigeria. La Cour ordonne au Nigeria de ne pas récidiver à l’avenir.
Saisie en juillet 2021 par des citoyens et des ONG suite à la suspension de Twitter, la Cour de justice de la CEDEAO considère que le Nigeria a violé les droits de ceux-ci à « jouir de leur liberté d’expression et d’accès à l’information et aux médias ».
Considérant cette suspension était « illégale et incompatible » avec la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la justice communautaire ordonne au Nigeria de garantir que cette interdiction illégale de Twitter ne se répète pas à l’avenir.
En juin 2021, Abuja avait annoncé la suspension de Twitter pour « une durée indéterminée ». Les autorités du pays avaient alors accusé le réseau social d’avoir une « mission suspecte » contre le gouvernement nigérian, et de tolérer sur sa plateforme les messages du chef d’un groupe séparatiste incitant à la violence dans le sud-est du Nigeria. Une décision vivement critiquée à l’époque par la société civile et les médias.