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Alors que quelque 3,6 millions d‘électeurs togolais sont appelés aux urnes ce samedi 22 février comptant pour le premier tour des élections présidentielles de 2020, le président sortant Faure Gnassingbé semble bien parti pour briguer un quatrième mandat face à une opposition divisée.
Si les 9000 bureaux de vote ont ouvert à 7H sur l’ensemble du territoire national avec quelques minutes de retard par endroit, un grand nombre d’électeurs ont déjà annoncé vouloir boycotter un scrutin qu’ils ne jugent ni libre ni transparent.
Dans les rues de Lomé, à Sokodé (centre) ou encore à Dapaong (nord), renseigne l’AFP, beaucoup se sont dits “déçus” par l’opposition et ont prévenu qu’ils n’iraient pas voter.
Dans la foulée, plusieurs partis de l’opposition ont d’ailleurs décidé de boycotter le scrutin, et l’absence d’engouement populaire a dominé toute la campagne, souligne notre source.
Cette semaine, faut-il le rappeler, 500 observateurs de la société civile ont perdu leur accréditation, accusés d’ingérence dans le processus électoral, s’ajoutant aux 9.000 observateurs du Conseil épiscopal Justice et Paix qui n’ont pas non plus été autorisés à surveiller le vote.
Faure Gnassingbé, dont la famille est à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 53 ans, ne devrait pas rencontrer d’obstacle majeur à sa réélection, après avoir déjà remporté trois scrutins contestés par l’opposition et la société civile, en 2005, 2010 et 2015.
Toutefois, les candidats de l’opposition ont prévenu qu’ils s’uniraient pour faire barrage à Faure Gnassingbé en cas de second tour, mais ce scénario paraît plutôt improbable.
A noter que la France, ex-puissance coloniale, demeure un allié traditionnel de la dynastie Gnassingbé.
Les résultats sont attendus en début de semaine, selon des sources au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a assuré vendredi soir que tout était prêt pour le scrutin.
