L’Union générale des travailleurs tunisiens a fait appel à une grève général pour hier jeudi aurait été suivie, selon les premières estimations à hauteur de 90%. C’est ce que le SG-adjoint de l’UGTT chargé de la fonction publique, Monaem Amira, avait affirmé, estimant que la grève était une réussite.
Il aurait annoncé que « Le taux de participation à la grève dépasse actuellement les 90% dans les ministères et départements centraux, régionaux et locaux de tout le pays. ». Selon lui, le gouvernement serait responsable de la grève générale après qu’il est apparu qu’il n’accorde pas d’importance aux fonctionnaires.
D’après les infos, des dizaines de sympathisants de l’UGTT ont commencé à affluer au rassemblement prévu à 11h00 devant le siège de l’ARP, alors qu’un déploiement sécuritaire impressionnant était présent sur la place du Bardo. Il est clair donc que la quasi-totalité des fonctionnaires ont répondu à l’appel à la grève.
Plusieurs milliers d’entre eux se sont rassemblés devant le Parlement à Tunis aux cris de « Dégage ! », « Mendiants » ! Ou encore « ô gouvernement de la famine », « la Tunisie n’est pas à vendre ! », exprimant ainsi leur refus de la modération salariale que le gouvernement tunisien a décidé de leur imposer, cédant aux injonctions du FMI (Fonds monétaire international).
D’après des sources, des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays. Ce qui est à signaler, c’est que huit ans après le déclenchement de la révolution tunisienne, qui a marqué en décembre 2010, le départ du printemps arabe, et à un an des prochaines élections législatives et présidentielles, la grève des fonctionnaires tunisiens vient à point nommé.
Elle est aussi là pour montrer que le gouvernement tunisien serait dans l’obligation de faire face à la grogne sociale. Cette dernière qui pourrait exploser à tout moment. Nous y reviendrons en détails dans nos prochaines éditions…