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Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, envisagerait-il de briguer un cinquième mandat à la tête de l’Algérie ? Si le président ne s’est pas encore prononcé sur cette éventualité, les appels à un 5e mandat se multiplient parmi ses partisans, à moins d’un an de la présidentielle prévue en avril 2019.
Visiblement affaibli par le poids de l’âge et une santé dégradante après un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013 qui a affecté sa motricité et son élocution, Bouteflika n’est plus à priori, en mesure d’occuper des charges de l’Etat qui se révèlent bien trop lourdes.
Ses apparitions publiques sont rarissimes. Prenant part à deux événements publics le 15 mai dernier, Abdelaziz Bouteflika a été aperçu en fauteuil roulant.
Dans une récente lettre ouverte au président, plusieurs figures politiques et intellectuels algériennes estiment qu' »un autre mandat de Boueflika, serait un calvaire pour lui et pour le pays ».
Dans les couloirs du palais présidentiel, il susurre qu’une machine se mettrait en branle pour indiquer au chef de l’Etat, le chemin du cinquième mandat. L’opposition prévient à cet effet Bouteflika contre ces « forces malsaines ».
« Les résultats de la politique qui a été menée sous votre parrainage sont, à tout le moins, loin de répondre aux attentes légitimes des Algériens. Votre long règne sur le pays a fini par créer un régime politique qui ne peut répondre aux normes modernes de l’État de droit », ont affirmé les leaders de l’opposition dans la lettre conjointe adressée au dirigeant d’Algérie.
Parmi ceux qui se dressent sur le chemin de Bouteflika, l’on retrouve Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement actuellement dans l’opposition, Soufiane Djilali, président du jeune parti d’opposition Jil Jadid (Nouvelle génération) et Amira Bouraoui, militante à l’origine du mouvement Barakat (Ça suffit!) qui s’est imposé sur la scène politique en 2014 en incarnant l’opposition à un 4e mandat du président Bouteflika.
Nos confrères de JA soulignent que le texte a également été signé par l’écrivain Yasmina Khadra, l’universitaire Fatiha Benabbou, le sociologue Nacer Djabi, qui avaient également milité contre un 4e mandat pour Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999.
« Nous vous interpellons en faveur de la seule et unique décision qui puisse ouvrir une ère nouvelle pour le pays, où l’intérêt général sera mis au-dessus de l’intérêt des hommes : votre renoncement au cinquième mandat », affirment les 14 signataires de la missive.
