Roch Kaboré n’a pas pu prendre part aux discussions avec le président de la transition et d’autres anciens chefs d’État. Empêché par ses partisans, le président déchu du Faso s’est exprimé pour la première fois depuis sa libération.
Ce vendredi 8 juillet 2022, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba devait rencontrer tous les anciens présidents dont Blaise Compaoré et Roch Kaboré. Ce dernier a été empêché par ses partisans de participer à cette réunion. Devant la presse, Roch Kaboré a expliqué que participer à une discussion ne veut pas forcément dire que l’on y adhère.
« Une discussion amène à un échange de points de vue où chaque personne est libre de donner son point de vue. Mais les questions judiciaires ont été prioritaires effectivement dans le débat, il était impératif et je pense qu’on s’est bien compris avec le président Damiba dans nos échanges.«
Selon Roch Kaboré, cette rencontre entre chefs d’État est un indicateur de leur volonté de conduire le Burkina Faso vers la réconciliation. Seulement, relativise-t-il, la réconciliation ne se décrète pas au sommet de l’État; elle doit inclure tous les Burkinabé. « Il est évident que nous ne pouvons pas faire la réconciliation en dehors du peuple burkinabé », a-t-il ajouté.
Rentré au pays le 7 juillet dernier, Blaise Compaoré a été reçu hier par le chef de la Transition, Paul-Henri Damiba. D’autres chefs d’État devaient aussi prendre part à cette rencontre qui s’inscrit, selon la présidence burkinabé, dans le cadre de la réconciliation nationale. Mais, pour des raisons diverses, tous n’y étaient pas. C’est le cas de Roch Kaboré ou d’Isaac Zida par exemple.