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Blaise Compaoré est de retour au Burkina Faso depuis le jeudi 7 juillet 2022. L’ancien président était contraint de fuir son pays en 2014, à la suite d’un soulèvement populaire qui a mis fin à ses 27 ans de règne.
Chassé du pouvoir en octobre 2014, Blaise Compaoré a trouvé refuge en Côte d’Ivoire qui l’a naturalisé en 2016. Après donc huit ans d’exil, il est finalement rentré à Ouagadougou ce jeudi. Il devrait rencontrer ce vendredi le chef de la Transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, ainsi que tous les anciens présidents.
Condamné par contumace à la perpétuité le 6 avril pour son rôle dans l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara, le retour de Compaoré est considéré par les victimes du coup d’État de 1987 comme une belle occasion pour qu’il subisse la rigueur de la justice.
Or, à en croire la présidence ivoirienne, tous les gages d’assurance que Blaise Compaoré ne serait pas poursuivi ont été pris. Alors, est-ce à dire que les péchés de l’ex-chef d’État sont complètement absous?
Selon Abdoul Karim Saidou, politologue à l’université Thomas Sankara de Ouagadougou, il y avait des préalables à respecter avant ce retour.
« Il était prévu avant la chute de président Kaboré, un forum national sur la réconciliation où la classe politique et l’ensemble des composants de la société étaient censés justement discuter de la feuille de route de la réconciliation. Mais là, on a plutôt une approche unilatérale de la part du président Damiba, des autorités de transition de façon générale, et je pense que c’est cela qui peut effectivement diviser« , a-t-il déclaré sur RFI ce vendredi matin.
