Un mouvement de contestation à éclaté au Gabon. Les membres de ce mouvement accusent des membres du gouvernement d’avoir détourné de l’argent dédié à la lutte contre le Covid-19.
La société civile ne décolère pas. Elle est convaincue que l’argent mis à disposition par les bailleurs de fonds pour lutter contre le Covid-19 a été détourné. Réunis au sein d’un collectif dénommé Copil Citoyens, plusieurs leaders d’ONG ont regretté vendredi que le rapport commandé par le gouvernement du Gabon auprès du cabinet d’audit Deloitte n’ait audité que 10% des 504 milliards de francs CFA mobilisés par le gouvernement.
La société civile exige des réponses. « Les conclusions du rapport de Deloitte sont exactement les conclusions du rapport du Copil citoyen. Ces conclusions portent sur des présomptions de détournements de fonds, de collusion, de présomption de concussion dans le cadre de la gestion des fonds publics gérés en absence de toute comptabilité », estime Geoffroy Foumboula Libika Makosso, porte-parole du Copil citoyen.
« Plusieurs contrats donnés sans respecter la procédure de passation du marché »
Le collectif dénonce également « plusieurs contrats donnés sans respecter la procédure de passation du marché » ou encore que « le Gabon n’a pas respecté les exigences du FMI, qui a conditionné la publication du rapport d’audit sur toutes les dépenses »
Il annonce donc qu’il va saisir les tribunaux et demande à plusieurs ministres de rendre des comptes. « Nous demandons la mise en examen du Premier ministre, qui est le patron de la riposte au regard de ce détournement flagrant, la mise en examen et la démission du ministre de la Santé, parce qu’on trouve inacceptable que quelqu’un qui n’a pas pu justifier comment il a utilisé et géré la riposte soit encore au gouvernement », ajoute M. Foumboula Libika Makosso.
Avec RFI