La décapitation de Samuel Paty par un jeune islamiste de 18 ans remet au goût du jour l’éternel débat sur la laïcité et la liberté de rire de tout et n’importe quoi. Jean-Luc Mélenchon, qui dit oui pour la liberté d’expression, n’est pas prêt à assumer tous les choix faits au nom de cette liberté.
Interrogé par France Inter sur l’affaire Charlie Hebdo ce lundi, le patron de La France Insoumise s’est dit favorable à la liberté de caricature, mais refuse d’assumer tout que font les caricaturistes. “Je suis toujours partisan de la liberté de crayonner, de caricature et de tout ce qui va dans le cadre de la loi sur la liberté. Mais après, ne me demandez pas d’assumer tout ce qu’ils font, tous leurs choix”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon qui se défend: “Il n’y a pas en plus une obligation d’être d’accord avec ce qui est fait; il y a l’obligation de défendre le droit qu’ils le fassent. C’est la fameuse phrase que vous connaissez: je me battrai jusqu’au bout, même si je ne suis pas d’accord, pour votre liberté d’expression.«
Il y a une semaine, un professeur, Samuel Paty, a été atrocement décapité par Abdoullakh Anzorov à Conflans-Sainte-Honorine pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo à ses élèves. Plusieurs personnes ont été interpellées pour avoir livré l’enseignant à la vindicte islamiste.