Pour le président français Emmanuel Macron, son homologue ivoirien demeure-t-il toujours un « homme de parole et homme d’État » après son revirement à se présenter aux prochaines élections présidentielles ?
La classe politique de l’opposition en Côte d’Ivoire souhaite entendre Emmanuel Macron sur la question alors que le président Alassane Ouattara est en France et s’apprête à le rencontrer en fin de semaine.
Après avoir salué la décision d’ADO de ne plus briguer un 3ème mandat, Paris garde le silence depuis que ce dernier est revenu sur sa décision et a déposé sa candidature pour le prochain scrutin.
« Votre silence est (…) diversement interprété dans mon pays. Il est analysé car il autorise toutes les supputations (…) Votre parole a contrario est très attendue », interpelle Pascal Affi N’Guessan, l’ancien Premier ivoirien, dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron. Avant lui, c’était Guillaume Soro qui publiait sa lettre ouverte. « Puisque, en vous exprimant une première fois vous êtes désormais partie-prenante dans le débat politique ivoirien, votre silence face à la forfaiture qui se dessine serait incompréhensible. Pire aux yeux de beaucoup, il vaudrait complicité », a-t-il écrit.