Les 31 députés maliens, sommés de démissionner par la CEDEAO n’entendent point rendre leur tablier. Sauf si le président Ibrahim Boubakar Kéïta démissionne lui aussi.
Réunis en sommet extraordinaire le lundi dernier pour trouver une porte de sortie à la crise malienne, les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont recommandé la démission des 31 députés de l’Assemblée nationale dont l’élection est contestée; et l’organisation d’un nouveau scrutin.
Mais cette recommandation est rejetée par plusieurs formations politiques concernées par cette décision.
« Il n’y a pas beaucoup à réfléchir : nous avons décidé de ne pas démissionner du tout. Nous ne sommes pas d’accord avec cet appel [de la CEDEAO] », a fustigé le vice-président de l’Union pour la République et la Démocratie, Goua-gnon Coulibaly, lui-même député contesté.
« Si nous devons démissionner, Ibrahim Boubakar Kéïta doit aussi démissionner », martèle le député.
A en croire les 31 élus, « l’injonction de la CEDEAO assortie de possible sanction viole la Constitution du Mali et n’est donc pas légale puisque les députés sont élus pour cinq ans ».