Après s’être arrogé les pleins pouvoirs en juillet dernier, le président Kaïs Saïed poursuit sa course solitaire à la tête du pays. Après avoir détricoté plusieurs contre-pouvoirs comme le Parlement, il souhaite désormais mettre en place une « nouvelle République », selon ses termes.
C’est un « dialogue national » d’un genre particulier que souhaite le président Kaïs Saïed. Alors que son pays traverse une crise économique et politique aiguë, l’homme fort de Carthage se dit ouvert au débat pour peu qu’il choisisse lui-même ses interlocuteurs.
Et pour l’instant, leur nombre est assez réduit. Exit les partis politiques, Kaïs Saïed a nommé un constitutionnaliste dont il est proche afin de chapeauter les travaux de rédaction d’un projet de Constitution qui sera soumis à l’approbation des Tunisiens via référendum cet été.
Pour ce qui est du volet économique, une commission ad hoc sera également créée. Là aussi supervisée par un soutien inconditionnel du président Kaïs Saïed en la personne du bâtonnier de l’ordre des avocats.
Kaïs Saïed estime que les différentes organisations politiques ont failli à leur mission onze ans après la révolution. Lui qui dit être attaché à la souveraineté de la Tunisie a déjà annoncé que les observateurs internationaux ne seront pas les bienvenus lors des prochaines échéances électorales.
L’homme fort de Carthage souhaite désormais œuvrer à l’avènement d’une nouvelle République en s’entourant d’un petit nombre de fidèles collaborateurs.
Avec RFI