Selon une étude de la Charte des ressources naturelles du Nigeria (NNRC), le Nigeria, premier producteur africain de pétrole brut, est la principale victime du phénomène de vol de pétrole. Le pays perd au total, environ 400 000 barils par jour dans les circuits de vol, de siphonnage ou encore de contrebande.
L’ étude réalisée sur les 10 dernières années, révèle que parmi de nombreux pays africains le Nigeria reste le plus affecté par le vol du pétrole. Le recherches dévoilent que 75 % du pétrole volé dans le monde provient du Nigeria.
A en croire Niyi Awodeyin, chercheur à la NNRC le pays perd, chaque année, entre 7 et 12 milliards de dollars à cause du vol de pétrole brut, tout en précisant que les 400 000 barils/jour d’huile volée au Nigeria sont supérieurs à la production de nombreux pays africains qui dépendent du pétrole pour financer leurs budgets.
De manière plus concrète , cette perte représente plus que les productions ghanéennes et gabonaises réunies.
« Le vol de pétrole pourrait se poursuivre sans relâche parce que les politiques actuelles ne suffisent pas à dissuader les acteurs », déplore par ailleurs le chercheur du NNRC.
Selon un récent rapport de l’université de Yale , la valeur des échanges sur le marché noir des produits pétroliers s’élève en moyenne à 133 milliards de dollars.
Après le Nigeria placé au premier rang des pays affectés, vient le Mexique, victime également de la malversation avec des pertes de 5 000 à 10 000 barils par jour.