Les ambitions du Niger sont grandes. Le pays envisage de doubler sa croissance cette année. Pour cela, Niamey veut pouvoir compter sur ses sources d’énergie.
Si le Niger arrive à porter sa croissance économique à 6,9 %, ainsi que l’envisagent les autorités du pays, alors ce sera pratiquement deux fois plus que le reste du continent (3,8%), si l’on en croit le rapport des Perspectives économiques mondiales du FMI, publié en février dernier.
En 2019, le PIB du Niger est monté à 5,9%, avant de descendre à 3,6% en 2020 puis de chuter à 1,3% du fait de la haute des prix des produits alimentaires mondiaux.
Ce pays sahélien entend rester sur cette dynamique positive. Pour cela, Niamey mise sur des projets stratégiques: le pétrole et l’énergie. Le Niger entend ainsi booster sa production pétrolière grâce notamment à son oléoduc en cours de construction vers le Bénin voisin. Quant au pétrole, les prévisions sont estimées à 110 000 barils par jour dès l’année prochaine, grâce à cet oléoduc, puis à 200 000 b/j à l’horizon 2025, contre 20 000 b/j actuellement.
Dans le même temps, le Niger renforce ses investissements dans les énergies vertes. Ses objectifs : faire du pays un hub régional d’exportation de l’énergie électrique et faire passer les énergies renouvelables dans son mix énergétique à 30 % à l’horizon de 2030.
En 2021, la Banque Mondiale, à travers la Société financière internationale (IFC), et le Gouvernement du Niger avaient la signature d’un partenariat dans le cadre du programme Scaling Solar du Groupe de la Banque Mondiale pour développer jusqu’à 50 mégawatts d’énergie solaire, soit environ 20% de la capacité électrique actuelle du pays.