Le Tribunal criminel spécial a reconnu Amadou Vamoulké, l’ancien directeur général de la Cameroon Radio Television (CRTV), de détournement de deniers publics.
Après 6 ans de détention provisoire, Amadou Vamoulké, l’ancien directeur général de la Cameroon Radio Television (CRTV), la télévision publique camerounaise, a été condamné à 12 ans de prison ferme. Le manager a été reconnu coupable par le Tribunal criminel spécial (TCS) de détournement de la somme de 15 milliards FCFA.
Arrêté en juillet 2016, Amadou Vamoulké a passé 6 ans en détention avant son jugement. Conduit 137 fois devant le tribunal dont 57 fois en 2022, le tribunal a eu de la peine à prouver sa culpabilité. Reporters sans frontières (RSF) dans son dernier rapport s’offusquait de ce que « les autorités, qui l’accusent de détournement de fonds, n’ont jamais présenté le moindre élément de preuve tangible ».
Après sa condamnation, l’ex rédacteur en chef du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune a dénoncé « un voyage judiciaire anormalement long, éprouvant et surréaliste ». L’homme de 73 ans a estimé que la justice l’a condamné à mort pout ne lui avoir pas donné la liberté provisoire qu’il de mandait pour soigner la maladie sérieuse dont il souffre. Amadou Vamoulké a dit éprouver « un sentiment de dépit et de profonde incompréhension », se demandant si l’Etat protège toujours ses citoyens. « Dois-je admettre aujourd’hui que dans mon pays, personne n’est à l’abri d’une insécurité judiciaire quelles que soient les précautions qu’il peut prendre pour mener une existence tranquille, animé par le seul désir de guider sa famille, et d’être utile à sa communauté qu’elle soit restreinte ou élargie ? », s’est interrogé le journaliste.
Essama Aloubou