Les jours se suivent et semblent se ressembler au Burkina Faso. Lundi, au moins une trentaine de civils ont été tués lundi dans l’attaque d’un village de l’Est du pays.
Une semaine après l’exécution de trois Européens dont deux journalistes espagnols dans la même région, « un important nombre d’individus armés ont attaqué le village de Kodyel, dans la commune de Foutouri ce matin, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les populations civiles« , selon les autorités sécuritaires de la région.
Selon un responsable des Volontaires de la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils engagés dans la lutte antijihadiste aux côtés des forces de défense et de sécurité, cité par l’AFP, l’attaque a fait entre 20 et 30 morts.
Il s’agirait d’un « bilan toujours provisoire car les gens ont fui le village », alors qu’il y avait également « une vingtaine de blessés, dont plusieurs graves ».
Un témoin a affirmé à l’AFP que « ce massacre aurait pu être évité » car « des alertes avaient été données il y a quelques jours sur la présence de terroristes dans la zone. Certains individus avaient déjà menacé les villageois qu’ils accusent de les dénoncer où d’encourager les volontaires qui les combattent« .
« Une opération de sécurisation des populations et de traque de ces individus a été lancée aussitôt que l’alerte a été donnée par les VDP« , a affirmé la source sécuritaire. « Les terroristes ont également blessé une quinzaine de personnes, dont certains ont été évacués au centre hospitalier de Fada N’Gourma pour des soins« , a-t-il ajouté.
Cette attaque est l’une des plus meurtrières depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions jihadistes qui ont débuté dans ce pays il y a six ans.