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Centrafrique : l’analyse de Mgr Dieudonné Nzapalainga sur la crise

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Depuis le début de la crise que connait la République de la Centrafrique, ils n’ont jamais cessé  d’appeler leurs fidèles au calme et à la retenue. L’évêque de Bangui Mgr Dieudonné Nzapalainga et l’Imam Oumar Kobine Layama, non seulement incarnent la cohabitation pacifique des religions chrétienne et musulmane mais également se présentent comme les messagers de la Centrafrique à l‘étranger.  Leur implication dans la résolution de la crise à caractère religieux qui plonge le pays dans un chao humanitaire leur a valu leur désignation parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde par le magazine The Time.

Dans une interview accordée au site JPAPROD en France, lors de sa tournée européenne, Mgr Dieudonné Nzapalainga explique le contexte complexe dans lequel a pris naissance la crise. Pour l’homme de Dieu il y a eu assez d’incompréhensions.

« Des mercenaires étaient venus du Soudan et du Tchad. Ces hommes ne parlaient ni Sango, ni français. Ces mercenaires vont s’appuyer sur la communauté musulmane. Ainsi ils iront piller dans des familles et ramener leurs butins dans cette communauté musulmane. Des gens qui étaient avant de bons voisins, et qui ont toujours tout partagé ensemble, constatent brusquement que ces bons voisins accueillent leurs ennemis. Déduction qu’ils ont faite, les amis de mon ennemi sont mes ennemis. Donc j’ignorai que je vivais avec mon ennemi », explique le religieux.

Lors de leur descente sur le terrain aux côtés des populations, les hommes de Dieu demandent à ces dernières de se faire confiance et de ne pas vivre isolées car toutes vivent les mêmes souffrances. « En vous isolant, vous ignorez ce que pense votre voisin. Lui aussi souffre. C’est notre rôle en tant que leader religieux de le dénoncer. La communauté musulmane a aussi souffert même si leur perte n’est pas comparable », poursuit-il.

Durant leur tournée européenne l’imam et l’évêque ont tous les deux sollicité une présence renforcée des forces de soutien de l’ONU et le rétablissement de l’administration centrafricaine.

 




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