Au Gabon, les conditions de détention de l’épouse et le fils de l’ex-président Bongo déclenchent une polémique. Leur entourage s’inquiète pour le respect de leurs droits.
« Sylvia et Noureddin Bongo subissent des traitements cruels, inhumains et dégradants », a dénoncé Me François Zimeray, l’un des avocats de l’ex-première dame du Gabon et de son fils.
Et d’ajouter : « Ils ont subi des actes de torture dont j’ai la liste et qui sont inacceptables ! ».
Incarcérés à la prison centrale depuis plusieurs mois, ils avaient été arrêtés suite au coup d’État du 30 août, avant d’être poursuivis entre autres pour « haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs des derniers publics, malversations financières internationales en bande organisée ».
L’avocat dénonce le non-respect de nombreuses conventions des droits de l’homme dont le Gabon est signataire.
Il ne demande pas de traitement de faveur, mais simplement qu’on respecte « la présomption d’innocence », « leur intégrité », et « la dignité humaine », dit-il.
Par décence, dit-il, l’avocat n’a toutefois pas souhaité donner de détails sur ces mauvais traitements que ses clients subiraient.
Faux ! Retorque une source judiciaire.
« Ce sont de pures allégations pour créer un choc médiatique. Ces accusations n’ont aucun sens. Nous n’avons aucun intérêt à les maltraiter« , confie la source, au micro de RFI.