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CI : « Personne ne décide de naître pauvre », des habitants dénoncent des déguerpissements après la CAN

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La période de la CAN achevée, la destruction des quartiers informels par les autorités a repris à un rythme effréné dans la capitale économique.

Après une zone du quartier de Yopougon Gesco, c’est le quartier populaire de Boribana qui a été entièrement rasé. Des milliers de maisons détruites, et des populations en errance.

Un quartier vieux de 60 ans, l’opération laisse près de 30 000 personnes sans solution de relogement. 

A noter que la police tire des gaz lacrymogènes , visant à éloigner les habitants de leur maison.

Une situation que déplorent les habitants de Moribana.

« Il y a eu beaucoup de blessés, il y a même une personne gravement blessés qui a dû aller à l’hôpital... »

Un homme qui vivait dans la maison depuis vingt ans, s’insurge : « C’est un choc ! On en sait pas où aller... »

« Humainement parlant, ce n’est pas possible. Même un animal, quand on veut le déplacer, entretenir son enclos, il faut trouver un point de chute d’abord. Nous sommes des humains, nous avons des droits, nous sommes des Ivoiriens, nous sommes nés ici, personne ne décide de naître pauvre. On n’a pas d’endroit où aller, on va aller où ? C’est la question qui est là. Nous allons rester ici. S’ils veulent nous enterrer ici, ils nous enterreront ici. Ce qui est sûr, c’est que nous, nous allons rester ici », s’indigne un père de famille de 51 ans.

« Nous avons essayé d’expliquer cela à la police. Nous avons essayé de rentrer en contact avec les autorités du district d’Abidjan. Personne ne nous a écoutés et on n’a pu joindre personne », alerte de son côté Keïta Moribo, représentant du quartier.

A rappeler que début janvier, les habitants du village de Boribana, dans le district autonome d’Abidjan, en Côte d’Ivoire (qui compte près de 28 000 habitants) avaient été avertis de leur prochaine expulsion. 




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