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Les accusations mutuelles de Tshisekedi et Kagame à la tribune de l’ONU

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À la tribune de la 77e session de  l’Assemblée générale des Nations unies mardi 20 septembre, le président Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo n’a pas mâché ses mots. Il a accusé le Rwanda d’« agression » armée dans l’est de la RDC. Ce mercredi, Paul Kagame n’a pas fait dans la dentelle pour répondre à ces accusations.

Pour le Chef de l’Etat congolais, « l’implication du Rwanda et sa responsabilité dans la tragédie que vivent son pays et ses compatriote des zones occupées par l’armée rwandaise et ses alliés du M23 ne sont plus discutables dès lors que plus d’une fois, aussi bien que le groupe d’experts dûment mandatés par l’ONU et le mécanisme conjoint de vérification élargie l’ont attesté ».

Félix Tshisekedi a également dénoncé le « soutien massif » de Kigali à la rébellion du M23, « tant en matériel de guerre qu’en hommes de troupes».

La réaction à chaud du président Kagame

S’adressant devant l’Assemblée générale de l’ONU ce mercredi, Paul Kagame a qualifié de « honteux » les propos tenus la veille par son homologue congolais.

 «Il est urgent de trouver la volonté politique nécessaire pour s’attaquer enfin aux causes profondes de l’instabilité dans l’Est de la RDC. Il ne sert à rien de jeter l’opprobre sur quiconque, ces défis ne sont pas insurmontables », a t’il déclaré dans son discours à la tribune de l’ONU.

Réaction des Congolais

A Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, les observateurs de la politique estiment que « la suite logique après une telle accusation est la rupture des relations diplomatiques, renvoyer l’ambassadeur du Rwanda en RDC et rappeler Celui de Kinshasa à Kigali, fermeture des frontières, mobilisation des forces armées ».

Pour rappel, l’Est de la RDC abrite de nombreux groupes armés qui sèment la mort depuis près de trente ans. L’un des plus actifs est le M23 ( Mouvement du 23 mars), une ancienne rébellion à dominante tutsi, vaincue en 2013, qui a repris les armes fin 2021 en reprochant à Kinshasa de n’avoir pas respecté des accords sur la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. 




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