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Le Rapport annuel de la Zone franc vient d’être publié. Établi par la Banque de France en étroite collaboration avec les trois banques centrales des pays membres, ce rapport présente les principales évolutions économiques et financières pour 2018 et les perspectives en 2019 pour chaque sous-région.
Le Rapport met en évidence une accélération de la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Zone franc en 2018, avec un taux de croissance de 4,4 % en termes réels, contre 3,9 % en 2017. Une analyse des enjeux et défis auxquels sont confrontés les pays de la Zone a été également établie dans le document.
Flux d’aide au développement vers les pays du Sahel par la Ferdi, réformes de Bâle II et Bâle III en UMOA d’une part et, enjeux des stratégies de « derisking » d’autre part par la BCEAO, revue annuelle des réformes et projets communautaire par la Commission de l’UEMOA, contraintes au développement du crédit en CEMAC par la BEAC, envois de fonds des migrants par la Banque centrale des Comores sont autant de thèmes abordés par les institutions économiques dans le rapport.
En outre, un chapitre consacré à une sélection d’enjeux et défis auxquels l’Afrique Sub-saharienne (ASS) et la Zone franc sont confrontées a été traité : digitalisation des services fiscaux, contrôle des flux financiers illicites, développement des marchés actions et vulnérabilité au changement climatique.
Dans les trois sous régions, les rythmes de croissance sont diversifiés.Au sein dela CEMAC , on enregistre en 2018 une croissance de 1,6 % alors qu’elle était de 0,6 % en 2017 et -1,5 % en 2016. On estime que ce rebond est alimenté par la reprise de la production et des prix du pétrole – seule la Guinée équatoriale demeurant en récession.
La croissance des économies de l’UEMOA est quant à elle demeurée dynamique, à 6,6 %, comme en 2017. Cette bonne note est soutenue par la consommation des ménages et d’importants investissements publics, et du secteur tertiaire.
Du côté de La Zone franc , une inflation très modérée (1,6 % en moyenne annuelle), a été enregistrée. Ce pourcentage contraste avec les tensions inflationnistes observées dans l’ensemble de l’ASS (8,5 %), dans la CEDEAO (9,7 %) ou dans les pays africains exportateurs de pétrole (12,2 %).
