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Saïd Hamich : le producteur marocain qui monte…

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Il est en train de se faire un nom avec sa société de production,  Barney Production. Saïd Hamich a installé sa boite de prod a Paris, mais il est tourné vers le cinéma africain qu’il veut professionnaliser.

Le parcours de Saïd Hamich n’a pas été facile, mais c’est un bel exemple de réussite. Il est né le 2 août 1986 à Fès. Issu de parents d’origine modeste, il est élevé par sa mère, couturière, mais quand ses parents divorcent, il est obligé de s’installer en France dans le Sud Est. Il a 11 ans et ne parle pratiquement pas le français. « Sur le moment, je ne l’ai pas bien vécu et j’ai mis du temps à accepter le fait d’être en France, se souvient-il. Surtout par rapport au français, qui n’était pas ma langue maternelle et que j’étudiais peu à l’école. Mais bon, je suis arrivé dans un petit village où j’étais suivi de manière quasi personnalisée. J’ai pu rattraper le niveau sur quatre ans. »

Passionné de foot, c’est une grâce à une histoire d’amitié qu’il se découvre un intérêt pour le cinéma : « Je ne connaissais rien à la culture, mes parents n’étaient pas portés sur la question. Je n’avais pas dans l’idée de faire du cinéma, mais un ami proche – le fils de l’écrivain Yves Bichet – en rêvait. » C’est ainsi qu’il commence à se gaver de films, « de manière intuitive ».

Après avoir décroché son bac en 2004, il hésite à faire des études en sciences  mais il opte pour la la Sorbonne et des études de cinéma. Il galère pour survivre :  « J’étais boursier et j’ai travaillé pour le Centre Pompidou… où j’ai tout fait. À la fac, j’ai construit ma culture cinéphilique et tout est devenu objet d’étude. »

En 2007, il fait  la Fémis – École nationale supérieure des métiers de l’image et du son- Il sait qu’il préfère la production au jeu : « Acteur ? Ce n’est pas du tout dans mon caractère, affirme cet homme pudique. La production me correspond plus. » Dès la deuxième année d’école, il crée Barney Production, dont le logo est un lapin et avec son talent et son audace il produit très vite deux ou trois films par an !

Drari, réalisé par Kamal Lazraq, a obtenu le deuxième prix de la Cinéfondation à Cannes, en 2011.

En 2012, par la Fondation Jean-Luc Lagardère lui a accordé une bourse de 50 000 euros.

Il travaille actuellement sur un film dont il attend beaucoup : Les Lumières de l’Europe (Boris Lojkine), sur les migrants africains au Maroc. Il est annoncé pour 2014.

« J’ai très envie de faire de la coproduction avec l’Afrique. Notamment avec la Tunisie ou le Maroc. Il y a bien sûr du déchet, mais la stratégie de subvention pour la cinématographie locale est souvent positive sur le plan de l’image comme sur celui de l’économie »

Son rêve : séduire bien sûr un jour Hollywood mais aussi le Nigeria et Nollywood, « où il y a une production de flux importante ».

Un producteur à suivre donc !

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