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Ory Okolloh : la kenyane reine du digital en Afrique !

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Okolloh

À 36 ans, Ory Okolloh a tout pour elle. Elle est intelligente, drôle, belle, mère de trois enfants, et elle est la spécialiste africaine incontournable du digital en Afrique. Elle a été la big boss de Google Afrique et elle vient de rejoindre la fondation américaine Omidyar Network, établie par Pierre Omidyar (le créateur du site d’enchères en ligne eBay), et qui a investi plus de 17 millions de dollars (environ 13 millions d’euros) en Afrique depuis 2008.

Elle est née dans une famille modeste au Kenya en 1977.  Elle a passé un baccalauréat en sciences politiques à l’Université de Pittsburgh avant de faire de brillantes études de droit à Harvard. Seule ombre à ce tableau : la mort de son père du sida en 1999.

En 2007, elle peut faire fortune dans un grand cabinet d’avocats aux Etats-Unis. Elle refuse un contrat en or. Ory Okolloh sait déjà qu’elle veut se focaliser sur les nouvelles technologies en Afrique. Elle est très active sur son blog, où elle poste ses analyses sur l’actualité. Elle cofonde aussi un site web participatif, Mzalendo (« patriote », en swahili), pour suivre l’activité des parlementaires kényans.

Elle crée avec des camarades – « par hasard », dit-elle…- un logiciel, Ushahidi (« témoigner », en swahili), qui sera utilisé partout dans le monde : une première pour une start-up africaine. Ushahidi propulse Ory Okolloh au 59e rang du classement 2010 des 100 penseurs les plus influents au monde établi par le magazine américain Foreign Policy. Ce succès lui permet de trouver des fonds.

Eric Schmidt, le patron de Google, pour qui « Nairobi s’est imposé comme un sérieux hub technologique et pourrait bien devenir le leader africain », la repère lui aussi et il lui propose en 2011 la direction de Google. Ory Okolloh quitte la direction d’Ushahidi. Une telle offre ne se refuse pas…

Au siège, à Mountain View, le mot d’ordre pour l’Afrique se résume ainsi : « Créez le marché, positionnez-vous et ne monétisez pas tout de suite. » D’ici à dix ans, il y aura 5 milliards de nouveaux internautes dans le monde, principalement issus des pays émergents, et bien sûr en Afrique. »Avec Ory Okolloh, Google est bien présent.

En Afrique, tout est à faire sur le net, reconnait-elle : « Oui, nous sommes partis de tellement loin ! Entre 1 % et 2 % seulement des contenus en ligne dans le monde proviennent d’Afrique. Mais regardez ce que nous avons été capables de faire avec nos cartes et l’utilisation de langues locales. Nous sommes à un tournant. »

Ory Okolloh le sait, malgré la demande, de nombreux freins existent toujours en Afrique dans cette économie du net : « Le vrai challenge, c’est la connexion du dernier kilomètre. Apporter le haut débit aux Africains est encore trop long. Il y a beaucoup d’autorisations à obtenir pour poser de la fibre optique, et cela a un impact sur les coûts. L’autre problème, c’est le vandalisme, notamment au Nigeria l’an dernier. »

Chez Google comme chez Ushahidi, Ory Okolloh n’est restée en poste que deux ans. Pour beaucoup, elle ne restera pas plus longtemps chez Omidyar Network. Car ses proches en sont persuadés, un autre challenge l’attend : la politique !

Un très joli visage qui n’a pas fini de nous séduire…

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