A Conakry, depuis deux mois, l’électricité, c’est de 18 heures à 7 heures. Jeudi soir, une gigantesque panne a plongé la capitale guinéenne dans le noir au moment de la rupture du jeûne. Et c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Conséquence : tout le monde a décidé de manifester son ras-le-bol. Une situation qui a provoqué des émeutes dans de nombreux quartiers.
A en croire RFI, des jeunes ont affronté les forces de l’ordre dans les quartiers traditionnellement contestataires, mais aussi ailleurs, comme à Dixinn où l’on manifeste rarement.
« Les policiers sont rentrés dans le quartier, ils ont commencé à lancer du gaz [lacrymogène, ndlr]. Mais rien ne va, on ne voit pas le courant. Depuis que le CNRD est arrivé, c’est la première fois qu’un scandale pareil se déroule ici. »
« Il fait une chaleur insoutenable. Ça nous fatigue, ça me fatigue vraiment. S’il n’y a pas le courant, ce n’est pas du tout facile à vivre. »
Après les émeutes, souligne notre source, le quartier a été alimenté jusqu’à 11 heures du matin. Ce n’était pas arrivé depuis des mois.
Depuis la fin 2023, les coupures de courant se sont intensifiées, notamment à Conakry.
Face à ces conditions de vie dégradées, la colère des habitants éclate régulièrement.