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Quel bilan tirer de l’action de celui qui dirige le pays depuis 2012 ? La décision de Macky Sall de ne pas se représenter à la présidentielle au Sénégal continue de susciter des réactions, y compris dans les milieux économiques.
Et quelles perspectives pour l’avenir dans le contexte international ?
À l’issue du Forum « Invest in Sénégal », Meissa Babou, professeur d’économie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a livré un avis tranché et critique.
A la question de savoir si l’économie sénégalaise est souveraine, Meissa Babou soutient ou qu’elle est « trop contrôlée » par des sociétés étrangères.
« L’économie sénégalaise est accaparée par des sociétés avec des noms étrangers, même si ce sont des sociétés de droit sénégalais. Quand vous prenez la Sonatel, les banques avec la Société Générale ou la BICIS, ou les assurances, c’est un capital étranger. Ce n’est pas une économie qui est entre les mains de Sénégalais, parce qu’ils n’ont pas les moyens ! On n’a pas de Dangote chez nous. Il n’y a même pas un chef d’entreprise sénégalais qui a un dixième ou un cinquième de Dangote. Nous sommes un pays ouvert où les gens viennent faire leur business. Bravo, ça donne peut-être des impacts sociaux et fiscaux. Mais cette économie nous a complètement échappé », a soutenu l’économiste.
