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Mieux comprendre le Franc CFA

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Quelle que soit la réalité économique que représente aujourd’hui le franc CFA, ses origines sont incontestablement coloniales. En effet, à sa création le 25 décembre 1945, sur décret du général de Gaulle, l’acronyme CFA signifiait «colonies françaises d’Afrique». 

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Aujourd’hui le franc CFA est le nom de deux monnaies africaines distinctes, mais de valeurs égales et fixes par rapport à l’euro (1 € = 655,957 francs CFA). Elles ont cours au sein des deux unions monétaires de la Zone franc d’Afrique et sont utilisées chaque jour par plus de 110 millions de personnes.

Dans les huit pays de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA), CFA signifie désormais «Communauté financière d’Afrique», tandis que dans les six pays de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), il signifie «coopération financière en Afrique centrale».

Et, quand les hommes politiques ou les commentateurs parlent du franc CFA, ils évoquent en réalité, le plus souvent, cette Zone franc d’Afrique ou Zone franc CFA, un système monétaire complexe qui réunit 14 pays d’Afrique subsaharienne et la France et qui repose sur un cadre institutionnel et un régime de change fixe.

50% des réserves de change sur des comptes à la Banque de France

Dans la pratique, la banque centrale de l’UEMOA à Dakar (Sénégal) et celle de la CEMAC à Yaoundé (Cameroun) émettent, sous la garantie de la Banque de France, des francs CFA à parité fixe avec l’euro. En contrepartie elles laissent 50% de leurs réserves de change sur des comptes d’opération rémunérés à la Banque de France qui assure la convertibilité illimitée des francs CFA en euros et inversement. En 2014, la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) qui œuvre pour la CEMAC, et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui le fait pour l’UEMOA disposaient de dépôts, respectivement, de 3 706 et de 5 605 milliards de francs CFA (environ 14,3 milliards d’euros ensemble) auprès du Trésor public.

Aucune décision de la CEMAC, de l’UEMOA et de leurs banques centrales ne peut être prise sans l’accord de la Banque de France qui rédige et publie le rapport annuel de la Zone franc et assure le secrétariat des réunions semestrielles de ses ministres des finances. Enfin, c’est toujours à Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, qu’on imprime les francs CFA. Un déménagement est bien prévu… mais pour Vic-le-Comte, à 30 kilomètres plus au sud dans le même département.




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