À une semaine du premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar, la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, a lancé un appel audacieux en demandant la suspension immédiate du processus électoral.
Dans une déclaration lue jeudi soir, Razanamahasoa a exhorté à la suspension de l’élection prévue pour le 16 novembre, ainsi que de la campagne électorale et de toutes les manifestations publiques.
L’objectif de cette mesure, selon elle, est d’ouvrir la voie à un véritable dialogue pour résoudre la crise politique qui secoue le pays.
Cette annonce intervient après une demande similaire formulée par près de 60 organisations de la société civile et de syndicats, signant ainsi un tournant majeur dans la crise actuelle.
Le boycott de l’élection a également été annoncé par 10 candidats de l’opposition, affirmant que les conditions d’une élection « démocratique et transparente » ne sont pas réunies.
Cependant, l’incertitude persiste quant à savoir si cette demande sera respectée par les autorités malgaches, car le président sortant, Andry Rajoelina, poursuit sans relâche sa campagne à travers le pays.
La division politique s’accentue alors que les partisans du président en exercice rejettent l’idée de suspendre le processus électoral.
La communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation à Madagascar, craignant que la crise politique ne dégénère davantage.
Le sort de l’élection présidentielle reste en suspens, tandis que le pays navigue à travers des eaux tumultueuses, cherchant une issue à une crise politique profonde.