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Les organes de presse et les journalistes sont désormais tenus de se référer aux sources officielles avant toute diffusion d’informations en lien avec les groupes rebelles. Cette disposition annoncée par le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) provoque l’indignation des professionnels des médias.
Des associations professionnelles des médias sont vent debout contre cette tentative de répression de la liberté de presse dans le pays. Pour elles, c’est « une inféodation et un manque d’indépendance de l’instance officielle de régulation ».
« Nous voulons que la parole soit dite dans les conditions plus ou moins responsables. Que la profession journalistique s’exerce professionnellement, sans dérapage, sans militantisme », corrige Christian Bosembe, président de l’institution de régulation, tout en espérant une bonne collaboration entre les officiels et les journalistes.
« Nous estimons que, lorsqu’il y a un vide, les journalistes vont souvent chercher l’information ailleurs. Il faut que les sources officielles soient en mesure de fournir, dans une période bien déterminée, les informations pour que les journalistes aient la facilité de les manipuler, de les traiter et de les diffuser », a-t-il renchéri.
En rappelant la détention prolongée du journaliste Stanis Bujakera et les menaces proférées par des hauts magistrats contre les journalistes, les organisations professionnelles des médias trouvent cette décision ne vise qu’à les réduire au silence.
Ancien journaliste lui-même, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) doit constamment faire face aux critiques de ses confrères qui trouvent que certains de ces prises de position sont motivées par le zèle.
