BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / A la Une / RDC : plus de 500 prisonniers sont morts à la prison de Makala en 2023

RDC : plus de 500 prisonniers sont morts à la prison de Makala en 2023

Partagez ceci :

Les chiffres font froid dans le dos. Et c’est une alerte de l’ONG congolaise Fondation Bill Clinton pour la paix, qui dénonce une « surpopulation négligée » par les autorités.

A l’en croire, plus de 500 détenus de la prison centrale de Makala, la plus grande de RDC située dans la capitale Kinshasa, sont morts en 11 mois à cause des mauvaises conditions de détention.

A cela, viennent s’ajouter une quinzaine de morts, depuis le début du mois de décembre 2023.

Au niveau de la direction des services pénitentiaires, l’on ne reconnaît qu’environ 300 morts (par étouffement, maladies chroniques et autres raisons).

Parmi les morts, selon l’administration pénitentiaire, il y a des détenus transférés par différents services de sécurité et qui arrivent souvent dans un état critique.

« Il y en a d’autres qui sont venus en étant malade, d’autres avec des maladies chroniquesIl y a beaucoup de détenus qui sont arrêtés avec un état de santé très dégradé déjà, parfois, ils traînent dans des cachots de services de sécurité. On ne sait pas donner les précisions comment ils se sont retrouvés dans cet état-là, parce qu’ils viennent maigres, parfois dans un état irrécupérable. Ceux qui viennent à la prison de Makala et qui peuvent être récupérées, sont récupérés parce qu’au moins, il y a une bonne prise en charge médicale et alimentaire », se défend Lydia Masika, la directrice des services pénitentiaires de la RDC.

Officiellement, la prison de Makala a été construite pour une capacité de 1 500 détenus. Mais elle en compte aujourd’hui 13 300, dont seulement quelque 2 000 détenus jugés et condamnés. D’autres sont des détenus préventifs, certains ayant passé de nombreuses années sans procès.

La surpopulation carcérale fait de ce lieu un mouroir pour les détenus, selon la fondation Bill Clinton pour la paix auteure du rapport.

« Même si on mange 10 fois par jour, avec étouffement, il est difficile de vivre », s’agace Emmanuel Adu Cole, le responsable de l’ONG congolaise.




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »