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Quelques jours après la suspension du dialogue inter-togolais, officiellement pour raison d’agenda (chargé) du facilitateur Nana Akuffo Addo, les protagonistes ont commencé par sortir quelques bribes d’information sur ce qui s’est réellement passé dans la salle de discussion. Les langues se délient peu à peu.
En conférence de presse jeudi, le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, est revenu sur les coulisses des pourparlers.
Selon ce dernier, les échanges entre la délégation de la coalition des 14 et les représentants de l’Union pour la République (Unir), a été plus que fastidieux.
Selon lui, Unir n’a pas voulu entendre parler d’un retour à la version originelle de la Constitution de 1992, en avançant des arguments qui « ne tiennent pas debout ».
« Les gens nous ont dit que cette Constitution a été imposée par la haine, la violence, des incendies de domiciles. Ils ont eu le courage de le dire devant nous, et ça on est en 2018. Mais, ils ont oublié que plusieurs ou la plupart d’entre nous, avions vécu cette époque-là où le chef de l’Etat d’alors Gnassingbé Eyadema après la conférence nationale souveraine,a appelé les populations à voter massivement pour cette Constituion », a révélé le Chef de file de l’opposition.
Pour soutenir ses révélations, Jean-Pierre Fabre a « brandit » une vieille coupure sur laquelle on pourrait lire une intervention du feu président Gnassingbé Eyadéma appelant les Togolais à voter massivement pour cette Constitution.
« Dans son message à la nation, le Président Eyadema appelle les Togolais à faire table rase du passé, à se pardonner mutuellement et à voter massivement Oui à ce référendum constitutionnel », peut-on lire.
Ces arguments, aux yeux des membres de la coalition ne sont que des subterfuges. « Ils disent que cette Constitution a été imposée par la violence alors que le Chef de l’Etat avait repris tous les pouvoirs avec une transition qui n’a duré que 2 mois.
« En 1992 il y a eu l’assassinat de Tavio Amorin, de Soudou, il y a eu toutes ses violences orchestrées par le pouvoir et ils viennent nous dire que nous avons imposé la Constitution de 1992 par la violence. Quelle force on avait ? « , peste J-P Fabre
Pour lui, ses adversaires politiques « ne craignent rien ». Mais, il s’est tout de même voulu rassurant. « Mais faites-nous confiance… ils ont en face d’eux, des gens qui sont décidés à défendre les aspirations du peuple togolais », a-t-il conclu.
