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L’intervention militaire, désormais une règle pour renverser les dictateurs africains

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« L’option militaire face au refus de l’alternance n’est plus une idée mais une règle qui s’imposera à nous tous ». Ces mots sont ceux prononcés mardi à Accra par le chef de l’Etat nigérian Muhamadu Buhari, en marge des festivités marquant le 61è anniversaire de l’indépendance du Ghana.

Aux cotés de son homologue Nana Akoufo-Ado, le géant de l’Afrique de l’ouest a soutenu qu' »un peuple ne peut se plier aux caprices d’une minorité d’hommes qui foulent aux pieds les bases de la démocratie. Et les regarder faire serait une complicité de notre part ».

M Buhari a profité de son court séjour au Ghana pour échanger avec la délégation de la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise qui s’était déplacée à Accra sur invitation du facilitateur dans la crise togolaise, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.

A noter que le président nigérian a été le premier chef d’Etat de la région à s’exprimer sur la crise togolaise, se disant « inquiet » de « l’instabilité politique » qui règne dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dirigé par Faure Gnassingbé.

« L’instabilité au Togo aura des conséquences régionales et nous devrons payer le prix du développement », avait indiqué le président Buhari lors d’une rencontre avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, pendant le sommet Europe-Afrique d’Abidjan fin novembre dernier.

Plusieurs sources concordantes rapportent par ailleurs que  le président nigérian a conseillé à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir à la fin de son mandat en 2020.

L’on se rappelle également que  lors d’un entretien avec le nouvel ambassadeur du Togo au Nigeria Lene Dimban,  M Buhari, avait laissé entendre que  « les transitions politiques pacifiques n’étaient plus négociables en Afrique de l’Ouest » .

Il a justifié cette position par le fait qu’ils travaillent « au sein de la CEDEAO à consolider nos relations afin d’assurer la paix et la prospérité pour nos futures génération », et que ceci ne pouvait être concrétisée qu’à la condition d’une « transition pacifique ».

Argument soutenu par le Ghanéen Nana Akufo-Addo qui a confié à un diplomate américain que « la liberté du peuple togolais n’est pas négociable ».

Au pouvoir depuis 2005, Faure Gnassingbé, l’héritier du trône du clan Gnassingbé qui régente le pays depuis plus de cinq décennies, caresserait le rêve de briguer un quatrième mandat en 2020, un « mandat de trop » selon l’opposition qui bat le pavé depuis bientôt sept mois.

Alors que des tractations se poursuivent à Accra pour  contraindre le pouvoir de Lomé à rouvrir le dialogue avec ses opposants, « le président togolais est discrètement soutenu par une majorité de chefs d’Etat de la sous-région pour ne pas lâcher une once de pouvoir », écrit notre confrère Africa Intelligence.

Faure Gnassingbé a succédé en 2005 à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.

 

 

 

 

 




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