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Togo: près de la moitié des médicaments vendus sont faux !

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La prolifération des produits pharmaceutiques de mauvaise qualité devient de plus en plus récurrente et inquiétante sur le territoire togolais. Souvent, il est très difficile d’identifier des produits de bonne qualité. La ressemblance est tellement soignée que les trafiquants ne laissent presque pas d’effets indésirables sur la notice quant à la prise même de ces faux médicaments.

La seule chose qui parfois peut attirer l’attention du consommateur est que le médicament ne guérit pas la maladie pour laquelle on l’a acheté.

Près de la moitié des médicaments vendus au Togo seraient des faux, a révélé l’Ordre des pharmaciens du Togo. Toutefois, il faut noter que les populations les plus exposées à ce fléau sont celles des pays pauvres dans lesquels nombre de personnes se donnent à l’automédication. La lutte contre ces produits falsifiés est plus que jamais engagée.

Une rencontre organisée par le Harvard Global Health Institute, London School of Hygiene and Tropical Medicine et la Fondation Brazzaville, s’est tenu les 27 et 28 mars, à Londres, à la faveur d’une conférence pour débattre de la problématique sur les faux médicaments.

Selon les organisateurs, « la prolifération de médicaments de qualité inférieure ou falsifiée est une cause majeure de l’augmentation de la résistance aux antimicrobiens, ce qui rend les infections dangereuses comme le VIH, la tuberculose et le paludisme plus difficiles à traiter et responsables de graves pertes économiques. La RAM devrait devenir la principale cause de décès d’ici 2050, tuant plus de personnes que le cancer ».

L’Assemblée mondiale de la Santé, organe décisionnel suprême de l’OMS s’est tenu du 21 au 26 Mai à Genèse (Suisse) et s’est penchée sur la question de la prolifération des médicaments de qualité inférieur.

L’OIF n’étant pas insensible à la question, prévoit également divers activités de sensibilisation des populations de l’Afrique Francophone.

Depuis 2013, l’OMS a reçu 1500 signalements de cas de produits de qualité inférieure ou falsifiés. Parmi ceux ci, les antipaludiques et les antibiotiques sont les plus fréquemment cités. La plupart de ces signalements (42%) venaient d’Afrique subsaharienne, 21% des Amériques et 21% de la région européenne.

Selon la London School of Hygiene and Tropical Medicine, 116.000 décès supplémentaires dus au paludisme pourraient être imputables chaque année à des médicaments antipaludiques de qualité inférieure ou des contrefaçons en Afrique subsaharienne.

Tout en espérant des actions concrètes du gouvernement pour éviter l’entrée de ces produits sur le territoire national, la population est appelée à la vigilance quant à l’achat et à la consommation des produits pharmaceutiques.




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