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Afrique de l’Ouest et du Centre : « Respectez ceux qui dénoncent la corruption !»

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Amnesty International, dans un nouveau rapport intitulé La lutte contre la corruption en péril publié ce 11 juillet, pointe du doigt la répression contre les défenseur·e·s anticorruption en Afrique de l’Ouest et du Centre en appelant les autorités à lutter contre ce fléau et à respecter les droits des personnes qui le dénoncent.

À l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption et du 20eme anniversaire de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ce mardi 11 juillet, l’organisation met ses projecteurs sur 19 pays où les défenseur·e·s des droits humains qui combattent la corruption sont persécutés, harcelés, arrêtés ou placés en détention risquant de lourdes amendes et même la mort. D’autres encore font l’objet de procès et de poursuites pénales, en violation de leur droit à la liberté d’expression.

Pour Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, « (…) les gouvernements doivent remédier à la culture généralisée de l’impunité qui continue d’alimenter la corruption endémique, contribue à des atteintes supplémentaires aux droits humains et prive les victimes d’accès à la justice et à des voies de recours efficaces ».

Amnesty International a cité en exemple le journaliste camerounais Martinez Zogo, enlevé par des hommes non identifiés le 17 janvier dernier, puis retrouvé mort cinq jours plus tard alors qu’il enquêtait et avait publié des informations sur le détournement présumé de centaines de milliards de francs CFA des personnalités politiques et du monde des affaires proches du gouvernement de son pays.

Au Togo, l’organisation a relevé le cas du journaliste Ferdinand Ayité arrêté le 10 décembre 2021 après avoir accusé deux membres du gouvernement de corruption. Il a été condamné le 15 mars 2023, avec un confrère, à trois ans d’emprisonnement et trois millions de francs CFA (4.500 euros) d’amende pour « outrages envers les représentants de l’autorité publique  » et « diffusion de fausses informations.

La journaliste et blogueuse nigérienne Samira Sabou pour sa part a été condamnée à une peine d’un mois de prison et une amende de cent dollars américains pour « diffamation par un moyen de communication électronique » à la suite d’une plainte déposée en juin 2020 par Sani Mahamadou Issoufou, ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies renouvelables et fils de l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou.

« La corruption est un fléau qui a un effet destructeur sur les droits humains en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il est essentiel, pour garantir l’exercice de tous les droits fondamentaux dans la région, de protéger les droits des personnes qui combattent la corruption et de veiller à ce que la société civile et la presse puissent tenir un langage de vérité aux autorités », indique Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.




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