Le projet de révision de la Constitution et le projet de suppression de la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), tous deux issus du dialogue national initié par le président Macky Sall le mois dernier, ont été étudié cette semaine à l’Assemblée nationale.
Le premier projet qui assouplit le système de parrainages nécessaires pour participer à la présidentielle de février 2024 a été adopté par les députés ainsi que le second projet qui prévoit le remplacement de la CREI par un parquet financier.
Un nouveau système de parrainages sera donc appliqué aux potentiels candidats à la prochaine présidentielle : le quota passe de 0,8% à 0,6% du fichier électoral.
Une « avancée démocratique », selon le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall alors que le député d’opposition Abass Fall du parti Pastef d’Ousmane Sonko y voit un système « anticonstitutionnel » en violation « des libertés des individus à vouloir gérer le pays ».
Les députés sénégalais ont également adopté la loi supprimant le tribunal spécial anti-corruption en instituant plutôt un pool judiciaire financier (PJF) avec un parquet « spécialement compétent » sur la criminalité financière doté de magistrats spécialisés.