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Marche de colère au Togo: voici la « pire » décision du ministre Yark

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YarkSuite à l’appel de 14 partis politiques de l’opposition pour une démarche effective pour le retour à la Constitution de 1992, les Togolais ont répondu massivement aux marches « d’avertissement » et de « colère » les 4 et 5 octobre derniers. Ils étaient des milliers à descendre dans la rue à la fois à Lomé qu’en région avec pour slogan « Faure must go ».

D’entrée de jeu, il faut noter que la marche du 04 octobre s’est déroulée sans heurts. Par contre, celle du 5 octobre a dégénéré. Les manifestants ont exprimé leur colère, leur ras le bol face au régime cinquantenaire de Faure Gnassingbé.

Des barricades par ici, des pneus brûlés par là, des coups de sifflets ça et là. Même ceux qui vaquaient paisiblement à leurs occupations, que ce soit les bonnes femmes aux marchés ou aux abords de la route, ont été délogées pour rejoindre le mouvement, des marchandises saccagées, une vraie débandade.

Les activités tournaient au ralenti et la circulation était perturbée jusqu’à 16h. Des quartiers de Lomé, la capitale, comme les périphéries Adidogomé, Totsi, Avédji-Limoisine, Hedzranawoe, le Grand Marché, Bè Château, Akodessawa, Rond-Point Port, ainsi que l’intérieur du pays, ont été sérieusement secoués.

Une vraie marche de la « colère » qu’a déplorée le ministre de la sécurité Yark Damehame. En faisant le soir, le point avec son collègue de la communication, Guy Madjé Lorenzo, le ministre a assuré qu’un procès-verbal sera dressé et envoyé au Parquet et que les fauteurs de trouble seront punis.

« Nous présentons encore une fois, les compassions du gouvernement à ceux qui ont été victimes de ces actes. Ce sont des actes irresponsables. Un constat va être fait… Un procès-verbal va être dressé et envoyé au Parquet, que les manifestants soient bien traités et que les non-manifestants soient également bien traités », a déclaré le ministre Yark qui prévient que « la loi va s’appliquer ».

Ce dernier soutient que « la démocratie est un apprentissage et les textes de la République sont là pour situer les responsabilités des exécutants et celles des organisateurs ».

Quoi qu’on dise dans un Etat  de droit, tout citoyen est libre de manifester ou non. Et contraindre son prochain à manifester contre son gré, relève d’une atteinte à la liberté d’autrui.

Mais plusieurs questions restent posées. Le Togo est-il réellement un pays de droit ? Le régime va-t-il obtempérer? Jusqu’à quand le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé restera-t-il sourd aux cris du peuple?. Va-t-il enfin écouter la voix de la raison  ? Le mouvement prendra t-il plus d’ampleur ? Jusqu’à quand le sang va-t-il encore couler sur le sol togolais? Seul l’avenir nous le dira.




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