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La diplomate nigérienne Aichatou Mindaoudou exhorte la CEDEAO à réévaluer ses mesures après le récent coup d’État militaire ayant ébranlé le Niger. Réunie à Abuja le 10 décembre 2023, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a officiellement reconnu le renversement du pouvoir de Mohamed Bazoum par les forces militaires, entraînant la suspension du Niger de l’organisation « jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel ».
Mindaoudou, ancienne représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, souligne que la CEDEAO doit désormais réviser les sanctions imposées au Niger. Elle insiste sur la nécessité de mettre fin à la punition collective infligée au peuple nigérien, en ajustant ces sanctions pour refléter la situation réelle, conformément à l’article 45 du Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001.
Se basant sur l’alinéa 3 de cet article, Mindaoudou recommande à la CEDEAO d’encourager les efforts des autorités nigériennes pour rétablir une vie constitutionnelle normale, plutôt que de maintenir des sanctions disproportionnées.
Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, le général Abdourahamane Tchiani détient le contrôle du pays, après avoir renversé Mohamed Bazoum. L’ancien président, sa femme et leur fils restent entre les mains des militaires au pouvoir.
La prise de position d’Aichatou Mindaoudou soulève des questions cruciales sur la nécessité d’adapter les sanctions imposées au Niger à la réalité politique actuelle, en tenant compte des aspirations du peuple nigérien pour un retour à la normalité constitutionnelle.
